Il avait soixante-sept ans. Avant la retraite, il était prof de maths, un prof dynamique, inventif, proche des élèves. Je ne l'ai jamais entendu élever la voix, avec personne. Après la retraite, on s'appelait de temps en temps. Pour un nouvel an, la carte de vœux avait été remplacée par un jeu, un casse-tête chinois qu'il avait fabriqué et envoyé à quelques-uns de ses anciens collègues. Je savais qu'il avait des ennuis de santé mais, au téléphone; il restait très discret là-dessus. Comme sur tout d'ailleurs : c'était la discrétion faite homme.
Dimanche matin, il s'est jeté sous un train.
J'ai appris ces derniers temps qu'il faut toujours se méfier des gens discrets. Et j'ai appris par la même occasion, à répétition qui plus est, que ce genre de nouvelles secoue durement, Alors je partage, virtuellement hélas mais c'est mieux que rien...Bises
RépondreSupprimerMerci, Plume. Demain, c'est l'enterrement.
SupprimerChaleureux souvenir accordé à un cheminot … 🥴
RépondreSupprimerOui, ça doit être terrible aussi pour lui !
SupprimerC'est terriblement triste. J'espère que sa mort a été instantanée pour qu'il n'ait pas souffert.
RépondreSupprimerJe ne sais rien de plus pour l'instant. Peut-être demain.
SupprimerDiablement triste. J'ai connu voire très très bien connu des personnes qui se sont suicidées, qui se croyaient perdues par la maladie (de manière réelle ou de manière supposée, en tout cas sur le plan somatique).
RépondreSupprimerCe que j'ai le plus grand mal à supporter, c'est la violence de l'acte.
SupprimerCalyste> Oui, c'est hallucinant. Et parfois, les conséquences de la violence est aussi directement vécue par les proches, au point d'en faire des cauchemars.
RépondreSupprimerBien sûr.
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