J'ai appris cet été, dans un château de Touraine, que le clou était
autrefois symbole de richesse : plus on cloutait sa porte (ou son
coffre, je ne me souviens pas), plus on était censé avoir de biens.
D'où sans doute l'expression : ça ne vaut pas un clou. Mais le français
n'étant pas à une contradiction près, on dit aussi : le clou du
spectacle pour ce qu'il y a de mieux. Bizarre !
Je
me suis amusé à chercher comment l'idée ne pas valoir grand chose
s'exprimait chez quelques-uns de nos voisins : en Allemagne, on dirait,
paraît-il, "ne pas valoir une chanterelle"; en Espagne "ne pas valoir
un poivron" ou encore "ne pas valoir le travail de le regarder" ; en
Italie "ne pas valoir une figue sèche" ou "ne pas valoir un H" ; en
Sicile, "ne pas valoir un mégot" ; au Portugal "valoir autant qu'un zéro
à gauche" ; en Roumanie, "ne pas valoir un oignon gelé". Un peu plus
loin, les expressions sont tout aussi imagées : au Québec, "ne pas
valoir une claque" ; et, le plus suggestif, en Colombie, "ne pas valoir
un pet" !
En revenant en France, qui connaît encore les expressions "mettre au clou" et "traverser dans les clous" ? Allez, assez de pédanterie. Je m'en vais passer la soirée chez mes amis et je vais m'y boire un bon apéro. Clou, clou, clou...
"Ne pas valoir un H" en Italie, vient de l'absence de son associé à la lettre H dans la prononciation. Je ne connaissais pas les autres expressions ; dans ma jeunesse on utilisait "ça vaut pas peau de balle", pas mal aussi dans son genre...
RépondreSupprimerVoici quelques expressions de notre connaissance :
RépondreSupprimer- cela ne vaut pas une clopinette
- cela ne vaut pas tripette
- cela vaut peau de balle (sans la négation comme Jean-Pierre)
Il y en a sûrement d'autres, mais cela ne me revient pas.
En breton ça ne vaut pas une aiguille.
RépondreSupprimerMais dit moi, le titre...3 lettres aussi...Y en aurait pas 4 à clou ?
dis-moi !
RépondreSupprimerIl est maigre comme un cent de clous en parlant de Jésus Christ, le mec qui ne baissait pas les bras, tu connais ?!
RépondreSupprimerCent d'clous, pour être plus juste dans a prononciation !
RépondreSupprimerJean-Pierre : je rejoins Cornus. Chez nous, on disait : ça vaut peau de balle (auquel on rajoutait parfois : et ballet de crin.).
RépondreSupprimerCornus : ça vaut nib.
Plume : moi, tu sais, quand ce sont de grands chiffres...
Chroum : bien sûr que je connais !
les bretons rejoignent les colombiens !Mais ils précisent : ne pas valoir un pet... de chien !
RépondreSupprimerkaragar :à Saint-Étienne, on dit aussi : ça ne vaut pas un pet de lapin.
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