Saint-Menoux (03)
La commune doit son nom à saint Menulphe, également appelé saint Menoux, d'origine celte, mais qui a fini ses jours dans cette paroisse qui se dénommait antérieurement Mailly-sur-Rose. Le village se développe autour d'un important monastère de bénédictines. Les foires qui y sont organisées par les abbesses attirent marchands et acheteurs, ce qui conduit au développement de la bourgade.
L'église romane faisait partie du couvent des bénédictines construit pour accueillir les pèlerins venus se recueillir sur la tombe de l'évêque breton Menoux, mort dans ce bourg. À la Révolution, le maire de la commune profane les tombeaux des abbesses et l'église avec un groupe de vandales. Il sera jeté en prison quelques mois plus tard. Au bord de la ruine, c'est l'inspecteur général en chef des Monuments historiques, Prosper Mérimée, qui va sauver l'église de Saint-Menoux en la classant au titre des Monuments historiques sur sa première liste, en 1840, pour ainsi pouvoir obtenir des crédits pour la restaurer.
Joyau de l'art roman, l'église de Saint-Menoux possède un narthex du Xe siècle, partie la plus ancienne de l'édifice. Le roman bourguignon est dans le chœur de l'édifice à son apogée. En effet, pilastres cannelés, chapiteaux corinthiens... sont ici omniprésents. Il rappelle la grande abbaye de Cluny. L'étagement des toitures du chevet rappelle lui les églises romanes majeures auvergnates. Le chevet mélange donc les influences bourguignonnes, au point de vue de la décoration, et les influences auvergnates, au niveau de l'architecture. Durant l'âge gothique, la nef est reconstruite tout en conservant le narthex et le chevet. Le clocher et sa flèche de pierre, depuis détruite à la Révolution, date aussi de cette époque.
Dans le chœur de l'église se trouve la débredinoire, sarcophage contenant les reliques du saint, pourvu d'un trou où l'on passe la tête pour n'être plus bredin (un "bredin" est un simple d'esprit en parler bourbonnais).
Ménulphe |
La débredinoire |
Le débredinoir, la première fois, je n'en ai pas cru mes oreilles !
RépondreSupprimerQuand on passe la tête dedans, ça fait comme lorsqu'on porte un coquillage à son oreille pour entendre la mer !
Ah ! Tu trouves ? Moi, j'avais juste une petite sensation de claustrophobie ....
SupprimerTrès belle église. On note encore quelques indices de l'hybridation burguino-auvergnate, mais bon... Bredin en Bourbonnais mais Beurdin en Morvan, jusqu'au Charolais et le Mâconnais - Clunysois sans doute.
RépondreSupprimerEh oui, Je connaissais aussi avec beurdin, et, en plus, au masculin !
SupprimerDans notre prochain logement, je tiens absolument à installer un débredinoir, c'est chic.
RépondreSupprimerBleck
Et, en plus, qui sait, ça peut rendre service un jour !!!!
Supprimerbelle découverte cette église que curieusement, vue son ampleur, , je ne connaissais pas
RépondreSupprimerJe suis resté baba devant son ampleur et, comme toi, je n'en avais jamais entendu parler. Et tu as remarqué : encore un breton dans le coin !
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