Les personnages vus de dos m'ont toujours plus fasciné que ceux dont on voit le visage. Je n'ai jamais essayé de m'expliquer pourquoi. Peut-être par goût du mystère ou pour laisser libre mon imagination. J'ai moi-même de nombreuses photos d'inconnus pris de cette façon dans la rue. J'avais même initié une collection de cartes postales sur le même thème.
En peinture, les plus connus sont bien évidemment ceux de Magritte :
La double Vue (1957) et
Reproduction interdite (1937). Mon préféré est l'homme seul dans le célèbre tableau d'Edward Hopper,
Nighthawks, dans un bar la nuit, où il fait face à une couple peut-être illégitime. Ambiance policière un peu glauque où l'homme au chapeau (un détective privé ?) semble fixer son verre.
Et voilà que je découvre ce peintre danois, Vilhelm Hammershoi (1864-1916), qui est apparemment lui aussi souvent attiré par ce genre de représentation. Mais les dos sont, cette fois-ci, beaucoup plus sereins et sécurisants (parce que féminins ?), même si mélancoliques.
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Repos |
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Étude d'une femme debout, vue de dos |
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Intérieur avec une femme debout |
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Intérieur
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Mélancolie ? Oui c'est vrai, mais peut-être davantage à cause des têtes penchées et...de l'austérité du décor ? Moi je serais sûrement mélancolique si je devais vivre le nez dans des murs pareils !
RépondreSupprimerMais j'aime beaucoup ces tableaux, je ne connaissais pas ce peintre, je vais aller voir ça de plus près.
RépondreSupprimerPlume : Vues les dates, la peinture flashy était encore rare. Mais tu as raison : à la fois, je les aime et ils me foutent un peu le bourdon.
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