Ce soir, c'est le traditionnel buffet de fin d'année au collège. L'occasion de regrouper les collègues, actifs ou en retraités, de tous les établissements concernés. J'y suis fidèle depuis des années. Je crois n'en avoir manqué qu'un seul, peu de temps avant la mort de Pierre. De la clinique, près de son lit, je regardais au loin la colline où cela se passe.
Aujourd'hui, le temps est incertain, comme mon état d'esprit. A la fois joie de retrouver certains, que je ne vois plus et qui ont compté dans ma vie. Il faudrait des pages pour raconter nos projets communs, nos enthousiasmes, nos joies, nos engueulades aussi.
Anxiété aussi de constater du temps l'irréparable outrage, comme ils le constateront sur moi : un peu plus sourds, un peu plus ridés, toujours souriants j'espère. Je n'emporterai pas mon appareil photos. Étrange comme ils vieillissent moins dans ma tête...
Et puis crainte des faux-semblants, des enthousiasmes fictifs, des fausses promesses que l'on ne demande pas et qui encombre mes poches. Tout cela me fait horreur maintenant, tout autant que les anciennes haines.
Si je peux me permettre, je suis tenté de dire que la joie d'en retrouver certains doit seul guider et ne rigoureusement pas se préoccuper d'autre chose.
RépondreSupprimerL'an dernier, mon passage à Chinon a révélé pas mal de faux-culs parmi les personnes aux "affaires" actuellement. J'ai sans doute eu tort ne serait-ce que de leur adresser la parole. La prochaine fois que l'on m'invite (s'il y a une prochaine fois), je m'assurerai avant tout de la présence effective de certaines personnes avant d'envisager un éventuel voyage.
Cornus : c'est finalement ce que je fis, et je fus un des derniers à lever le camp.
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