Je viens de revoir, sur Arte, le film que l'on considère comme le testament de son réalisateur Lucchino Visconti : Violence et passion, avec Burt Lancaster, Helmut Berger, Silvana Mangano et, pour de courtes apparitions, Romolo Valli, Claudia Cardinale et Dominique Sanda.
A sa sortie, en 1974, j'avais 22 ans. Étrange comme le regard intime peut changer en quarante ans. A l'époque, l'aspect politique du film m'avait totalement échappé. Bien sûr, j'avais été fasciné par la beauté de Berger, alors à l'apogée de sa carrière. Aujourd'hui, (comme pour un autre film, Mort à Venise) c'est le personnage du vieux professeur un peu ours qui m'intéresse davantage. L'explication est facile à trouver...
Et surtout, j'ai remarqué ce soir le titre original du film : Gruppo di famiglia in un interno, que l'on pourrait plus fidèlement traduire par "Portrait de famille en intérieur". D'ailleurs les murs du splendide appartement du professeur sont tapissés de tableaux du XVIII° siècle, tous représentant des familles bourgeoises anglaises. Ainsi suis-je passé, en quarante ans, du titre français (où la touche homosexuelle est déjà présente) au titre italien qui met davantage l'accent sur la véritable interrogation du film : peut-on vivre seul ? et quel prix doit-on payer pour cela, ou pour l'inverse.
Moi zaussi Helmut Berger me faisait de l'effet dans ces années-là, mais Dominique Sanda, aaaah...quand elle arrivait à l'image tous les autres devenaient flous. Et pourtant elle était blonde ! Comme quoi on peut faire des entorses à ses principes les plus sacrés. :)
RépondreSupprimerPlume : Ah ! Sanda ! Un amour de jeunesse pour moi aussi. Elle a complètement disparu de la circulation.
RépondreSupprimerAh, raté ce film que j'avais pourtant repéré sur le programme TV de mes parents.
RépondreSupprimerCornus : tu dois pouvoir le retrouver en rediffusion sur Arte et son service ad hoc.
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