lundi 12 mai 2014

Chien de troupeaux

Nous étions à Athènes, sur une place du vieux Plaka. Nous y emmenions tous les deux ans les meilleurs élèves de langues anciennes, une petite soixantaine. J'aimais l'atmosphère qui imprégnait ces voyages : un désir d'apprendre encore et la joie de se retrouver ensemble. Cette année-là, la présence de la directrice gênait un peu l'ambiance familiale habituelle mais accroissait la connivence entre professeurs et lycéens.

Nous venions de visiter l'Acropole et regagnions notre hôtel. Comme souvent à Athènes, nous croisions de nombreux chiens errants. Plus craintifs qu'agressifs, ils nous suivaient un moment avant de s'intéresser à d'autres touristes lorsque nous quittions leur zone d'errance.

Ma directrice en avait une peur panique et, cette fois-là, elle en eut pour son compte : une vingtaine de ces chiens nous encercla bientôt et nous accompagna un long moment. Nous avaient-ils pris pour un troupeau à protéger ? Je fus presque déçu lorsque je les vis s'éparpiller et disparaître dans les ruelles avoisinantes.

Aujourd'hui, je me dis que je leur ressemble. Ceux qui me connaissent comprendront.

3 commentaires:

  1. On appelle cette impression "un coup de calcaire", ça m'arrive aussi, ça nous arrive à tous...
    Peut-être as-tu besoin d'un petit quelque chose qui te fasse passer ce pic; puis, tu verras, la sérénité reviendra !

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  2. Petrus : non, je n'ai pas écrit dans ce sens. Plutôt une constatation.

    Cornus : wouah ! wouah !

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