Une ambulance arrêtée dans la rue, dans la nuit. Un vieillard en sort, soutenu par un homme et une femme, et se dirige vers l'immeuble en face. Je ne l'ai jamais vu. Il met un temps infini à parcourir les quelques mètres qui le séparent de la porte.
J'imagine sa journée, à traîner sur une chaise en plastique dans ces salles d'attente d'hôpitaux qui sentent l'angoisse et le désinfectant. J'imagine sa soirée, heureux de retrouver ses vieux meubles usés par l'usage, mais encore mal, si mal de finir de vivre. Est-ce la première alerte? Est-ce la dernière? Personne ne l'attend mais il en a pris, à défaut de son parti, l'habitude. Pourquoi ces scènes entrevues me chavirent-elles autant?
Eh bien je crois qu'on a tous un peu les boules à ce sujet, non ?
RépondreSupprimerTu es "bien placé" pour être sensible à ça, mais comme le dis Plume, tu n'es pas le seul. Curieux quand même qu'on le ramène en pleine nuit.
RépondreSupprimerLa Plume et Cornus: j'espère bien ne pas être le seul!
RépondreSupprimerParce que ça finit par nous concerner plus ou moins un jour, sans même qu'on le sache et qu'inconsciemment, on fait un transfert. Regarder / vivre cette même scène à plusieurs âges serait sans doute révélateur.
RépondreSupprimerNicolas: toi, tu es sans doute encore bien loin de ces préoccupations!
RépondreSupprimerEn théorie je devrais, mais ce n'est pas le cas :)
RépondreSupprimerNicolas: on le devine assez à te lire.
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