lundi 23 mars 2009

Cité.

Tout à l'heure, en rentrant à pied du centre ville, vers six heures, j'ai encore une fois été bluffé par la beauté de Lyon, particulièrement ce soir les quais du Rhône.

Magnifiquement remis en valeur, à mon avis, par les aménagements récents qui ont sonné le glas des parkings à voitures et recoins dépotoirs, ils s'embellissent surtout de la présence humaine retrouvée, à toute heure, en toute saison. Les gradins de cet amphithéâtre ne sont jamais vides, même à des heures avancées de la nuit. On y retrouve une sorte de qualité de vie à l'ancienne, lorsque les gens se regroupaient à la campagne devant leur maison et passaient ainsi la soirée, à échanger avis et recettes, cancans et nouvelles.

J'ai cette impression-là: la renaissance de la "cité", celle du citoyen, celle de l'homme, celle du frère. On s'y rend pour bavarder, pour faire de la musique, pour lire, pour courir, pour rouler, pour marcher, pour s'embrasser, pour ne rien faire que regarder couler les eaux du Rhône vers leur débouché provençal.

Ce soir, je me suis arrêté sur le pont. Appuyé sur le garde-fou, j'ai regardé vivre un moment ce petit bout de ville, rendu encore plus beau par la lumière rasante de la fin de journée. Je n'étais plus pressé, j'étais bien, j'étais avec les autres.

5 commentaires:

  1. Entièrement d'accord, on a retrouvé le sens du mot "cité". Du moins dans certaines villes...

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  2. Je sens comme une nostalgie, Petrus...

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  3. La lumière d'une photo (comme ici) est pour beaucoup dans sa réussite : c'est ce que se disait souvent Louis dans sa chambre noire !

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  4. Oui, Lancelot, j'ai beau connaître cette ville presque par cœur, je suis toujours surpris par sa beauté qui saute au visage parfois quand on ne s'y attend pas.

    Mais c'est Lyon l'artiste, Dominique, avec sa lumière et ses ciels toscans.

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