mardi 31 janvier 2017

Apotropaïsme

Après la série sur le bonheur, il fallait bien !


Polisse

J'avais vu ce film en salle lors de sa sortie en 2011. Je l'ai revu hier soir à la télévision. Et les deux fois, j'ai été subjugué. D'abord par le peu de clichés sur les flics de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs), où il y aurait pu en avoir beaucoup comme dans la plupart des films concernant le monde enseignant.

Ensuite par le rythme du film et le côté "nouvelle vague", caméra à l'épaule, de la prise d'images, ce qui lui donne un aspect souvent documentaire, que j'aime. Il faut dire que la réalisatrice, Maïwenn, avant de tourner, avait fait un stage à la BPM.

Enfin par le jeu de la plupart des comédiens, en particulier les enfants et Joeystarr qui, en général, n'est pas vraiment ma tasse de thé mais qui, là, est bouleversant de vérité et d'humanité.
Pour ne pas plomber l'atmosphère, je poste une vidéo montrant une des rares scènes drôles (?) du film.


lundi 30 janvier 2017

Momentini

- Ma sœur refait sa cuisine : elle ne voulait changer que le mobilier et le revêtement du sol et des murs. Oui mais le chauffe-eau s'est mis à perdre. Oui mais les tuyaux de gaz ne sont plus aux normes. Oui mais le lave-linge doit être changé. Oui mais il faut déplacer des prises... Alors il va falloir aussi mettre une rallonge à l'investissement.

- Je suis de plus en plus exaspéré par les commentaires des journalistes politiques. Exemple, hier soir : "Il y a eu poignée de mains. Oui mais, dans le regard, on voyait bien que....". Il faudrait savoir : ils sont ophtalmos ou journalistes ?

- Douceur mais temps de chien aujourd'hui sur Lyon. Pas de marche donc. Ça a été serpillière, chiffon à poussière et balai. J'avais déjà nettoyé la cuisine de fond en comble, il me restait tout le reste. C'est fait sauf la salle de bains. Il ne faut pas abuser des bonnes choses ( même si ça fait plaisir après). Mais j'ai toujours autant de mal à rester enfermé une journée entière chez moi (ou ailleurs d'ailleurs).

- J'avance, j'avance dans la biographie d'Ingrid Bergman. Mais voilà que ce vieux bouquin acheté chez Emmaüs s'effeuille page à page. Personne ne pourra le lire après moi. 

dimanche 29 janvier 2017

Un deuxième, pour la route ?

Et il y a le choix !


A la vôtre

A l'époque, pas besoin de choisir : on pouvait boire et conduire (un vélo). A votre santé !


samedi 28 janvier 2017

Ah dis, chéri, rejoue-moi z'en, de la trompette !

Un site propose de sonner un coup de trompette au visage du président américain 

J'ai trouvé ça chez Soyons-suave. C'est bête mais ça m'a bien fait rigoler. Allez donc faire un tour sur Trumpdonald.org. et n'hésitez pas à cliquer sur la trompette et à la déplacer !

Panthéon dépeuplé

Il y a des voix qui vous agacent, d'autres qui vous laissent indifférents. Et puis il y a celles que l'on reconnait au premier mot, à la première note. A mon panthéon, pour la note, Maria Callas ou  Kathleen Ferrier. Pour les mots Suzanne Flon ou Delphine Seyrig. Et puis, il y a aussi Emmanuelle Riva dont j'ai appris la mort ce matin.

Et tous les journalistes de citer Hiroshima mon amour de Resnais et Amour de Haneke. Dieu que j'ai aimé ces films. Mais pourquoi réduire la carrière de cette immense comédienne à ces deux seuls films ? A-t-on oublié Thérèse Desqueyroux, et La Modification (qui me l'a fait connaître), et Léon Morin prêtre, et Les Risques du métier, et La Passion de Bernadette, et Climats ? Et tant d'autres qu'il serait trop long de citer.

Emmanuelle Riva n'était pas belle, elle était plus que cela, comme Barbara. Une voix, une présence, une intimité, une chaleur.... Comme il est difficile de voir chaque jour son panthéon se dépeupler !

(Extrait de Thérèse Desqueyroux, avec également Philippe Noiret, Samy Frey et Edith Scob)

vendredi 27 janvier 2017

Ah ! j'allais oublier !

Non, Judy Garland n'est pas née un 27 janvier, mais le compositeur de cette musique, si : Jerome Kern (1885). Le film "Till the clouds roll by" est d'ailleurs le biopic fictionnalisé de ce compositeur. Et il paraît que Judy Garland, dans ce film, était enceinte de Liza Minelli ! Pourtant, quelle ligne et quel entrain! Et la version originale durait près de six minutes ! Hein, j'en sais des choses grâce à Wkpd !

Et pour qu'il n'y ait pas de jaloux !

Edouard Lalo (né le 27 janvier 1823) joué par Renaud Capuçon (né le 27 janvier 1976) !


Pendant qu'on y est

En fouillant un peu par ci par là, je viens de découvrir que le 27 janvier est aussi l'anniversaire de la mort de Giuseppe Verdi (1901). Sacré coïncidence, non ? Alors, voilà :
(J'ai choisi cette vidéo pour la beauté des visage)


Bon anniversaire, Joannes Chrysostomus Theophilus

Bien sûr, pour vous intriguer, j'ai supprimé son prénom le plus célèbre et omis le second par lequel vous auriez pu le reconnaître : le monsieur s'appelait aussi Wolfgangus. Mais il faut rajouter que Theophilus signifie "aimé de Dieu", donc Amadeo (prénom qu'il adopta lors de son voyage en Italie en 1769). Son père, un mois après sa naissance l'appela Gottlieb (même signification, en allemand) et le monsieur, facécieux comme on dit qu'il était s'amusa toujours à déformer ses nombreux noms en Mozartini, Gangflow (Wolfgang à l'envers) ou Trazom. Mais "Amadeus" ne sera employé qu'après sa mort et jamais lui-même ne signa sa correspondance de ce prénom.

Mozart est né le 27 janvier 1756. Alors, un petit hommage de ma part, moi qui suis souvent injuste avec lui.


jeudi 26 janvier 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

mercredi 25 janvier 2017

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (175)

Longtemps, j'ai beaucoup aimé. Et puis, j'ai oublié. Je l'ai réécouté hier soir, dans cette version que je possède (La Chapelle Royale, Philippe Herreweghe). Et j'aime toujours autant.


mardi 24 janvier 2017

Théâtre et cinéma

Je suis en train de lire la bio (à demi auto-)graphie d'Ingrid Bergman intitulée sobrement Ma Vie. A un moment, elle évoque en quelques lignes la difficulté qu'elle avait, à cause de sa timidité, de tourner devant toute l'équipe d'un film, des scènes d'amour avec des acteurs qu'elle ne connaissait pas encore.

Ainsi avoue-t-elle avoir demandé à Anthony Perkins, pour le tournage d'Aimez-vous Brahms ?, de "s'entraîner" en privé (et bien sûr professionnellement). Elle dit que, souvent en effet, la première scène filmée était une scène d'amour, et que "pratiquement tous les films sont faits dans n'importe quel ordre, en fonction des lieux de tournage ou des décors utilisés".

Cela m'a rappelé la petite expérience théâtrale de deux ans que j'ai eue étant adolescent. J'avais adoré ça, même si ma timidité maladive avait tendance à me paralyser pour dire  mon texte (au point que, souvent, le metteur en scène m'enguirlandait parce que je profitais des applaudissements du public pour placer en catimini mes répliques, ce qui fait que personne ne les entendait).

Pour le cinéma, j'ai eu deux fois l'occasion de m'y frotter, si l'on peut dire. Le seconde s'est présentée il n'y a pas si longtemps, quand j'enseignais encore : alors que je descendais le cours Gambetta, j'avais été abordé par un groupe d'hommes à la terrasse d'un café. L'un d'entre eux m'avait dit que j'avais un visage "intéressant" et  proposé de tenir un rôle de figurant dans Les Mystères de Paris. Mais la rentrée des classes arrivait et j'ai dû refuser.

Pour la première, j'étais encore étudiant et, par un ami dont la sœur naviguait dans ce milieu, j'avais obtenu également un rôle de figurant dans un policier (Maigret, je crois) dont la scène où "j'apparaissais" devait se tourner dans un pub lyonnais. J'avais dû me présenter tôt le matin. En milieu d'après-midi, j'attendais toujours. J'avais donc, sans en informer quiconque, pris mes cliques et mes claques. Caprice de star ? On ne fait pas attendre ainsi un figurant tel que moi !!!

Pour en revenir à Bergman, qui ne devait manquer ni de caractère ni d'humour, elle précise juste avant le passage cité plus haut que Aimez-vous Brahms ? avait été traduit en anglais par Goodbye again "de peur que le public américain ne demande : "Brahms, c'est qui, ça ?".

Trouvaille (médicale)

C'est aujourd'hui l'anniversaire de l'un des deux Dupond(t). Vers midi, j'ai donc appelé pour le lui souhaiter et son compère était là aussi, qui a voulu me souhaiter la bonne année avant de m'expliquer ses quelques déboires médicaux, entre autres ses difficultés pour arriver à la clinique où il devait subir une IRM.

Et le meilleur était pour la fin :
- Ils m'ont dit qu'il y aurait un déplacement d'honoraires !

Le sigle IRM voudrait-il dire Intelligence Rarement Manifeste ?

lundi 23 janvier 2017

Chapeau bas

Hier soir, je voulais me coucher tôt pour cause de lever plus matinal : ma sœur entreprend des travaux et ma voiture est toujours la bienvenue pour les trajets à la déchetterie.  Mais que vois-je, à une heure assez tardive pour mes projets : une émission sur Barbara ! Allez, je ne regarderai que le début et puis sagement au lit. Bien sûr, j'ai regardé jusqu'au bout !

Bien déçu pourtant : beaucoup de témoignages de proches qui l'ont aimée et bien connue, témoignages très intéressants (même si je refuse toujours de partager l'amour de cette chanteuse avec Bruel) mais trop peu de chansons (principalement Nantes et L'Aigle noir, ce dernier titre, son seul tube, étant la seule chanson d'elle que je n'aime pas trop) et trop peu d'images d'archives (remplacées par ces horripilantes reconstitutions sépia). Mais Barbara, hormis pendant ses concerts et quelques rares émissions télévisuelles, dont celle avec Denise Glaser, ne s'est guère laissé filmer.

Heureusement, pendant les images de ses concerts, la magie opérait encore : le piano, le rocking-chair, le grand châle, l'habit de velours noir et sa gestuelle inimitable, et sa voix, sa voix (même à la fin). Quelqu'un a dit que chacune de ses apparitions sur scène était une messe, quelque chose de sacré. Pour moi, on ne peut mieux dire !

dimanche 22 janvier 2017

Charade (solution)

Mon premier a des plumes et pas de poils : le geai
Mon deuxième a des poils et pas de plumes : le rat
Mon troisième a des plumes et pas de poils : le nid
Mon quatrième a des poils et pas de plumes : l'homme

Mon tout n’a ni plumes ni poil : geai-rat-nid-homme = le géranium
Bravo, Fromfrom ! Mais un jour, j'aurai, je l'aurai !!!

Des commentaires sur d'anciens billets

Auparavant, Blogger donnait la possibilité de voir apparaître les commentaires non par ordre chronologique des billets mais par ordre chronologique de ces commentaires. Depuis un an ou deux, cette possibilité a été supprimée, sans que je sache pourquoi.

Ainsi, si je peux remonter, ce que je fais, sur certains billets assez récents, un commentaire sur un billet trop ancien ne m'apparaît plus, ce que je regrette bien puisqu'il m'est arrivé d'en découvrir sur des billets datant de plusieurs années, dont certains forts intéressants ou très originaux : je me souviens par exemple de celui de la nièce d'un prêtre d'une église italienne que l'on avait visitée et qui m'a écrit, des mois plus tard du Brésil pour me donner des nouvelles de son oncle.

Alors, n'hésitez pas, comme Karagar vient de le faire, de me prévenir de votre commentaire en m'en informant sur le dernier billet paru, même s'il n'a rien à voir avec ce billet.

samedi 21 janvier 2017

Charade

Pour finir la semaine, une petite charade, dédicacée particulièrement à la Reine des Hauts de France, bien sûr.

Mon premier a des plumes et pas de poils.
Mon deuxième a des poils et pas de plumes.
Mon troisième a des plumes et pas de poils.
Mon quatrième a des poils et pas de plumes.

Mon tout n’a ni plumes ni poils.

La Griffe du passé

J'ai acheté ce roman persuadé qu'il s'agissait du livre qui avait inspiré le film de Jacques Tourneur avec Robert Mitchum, Kirk Douglas et Rhonda Fleming. Erreur : le livre est sorti en 2002 et le film en 1947.

L'intrigue n'a d'ailleurs absolument rien à voir. En fait, cela commence comme un roman policier traditionnel, à cela près que le détective sort tout juste d'un asile psychiatrique, mais dévie très vite sur une interprétation plutôt ésotérique de passages de la Bible.

Ai-je aimé ? Je ne saurais le dire, d'autant que j'ai parfois été gêné par la brièveté de certains chapitres , ce qui est pénible pour la continuité de la compréhension. Disons que pour moi, sans être inintéressant, cela reste une curiosité.
(Marcelo Figueras, La Griffe du passé. Ed. Phébus Libretto. Trad. de François Gaudry.)

vendredi 20 janvier 2017

Jeanne au bûcher

Je connais quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui travaille à l'opéra. Résultat : parfois, j'ai la chance d'obtenir des places à une Générale pour 7 euros. Bien sûr, il faut arriver relativement tôt car les billets ne sont pas numérotés. Ce fut le cas hier soir, avec Frédéric et Jean-Claude,  pour assister à Jeanne au bûcher, d'Arthur Honegger sur un texte de Paul Claudel.

Cet oratorio fut créé en 1938 à Bâle avec Ida Rubinstein dans le rôle titre puis repris ensuite, en 1939, à Orléans par la même Ida Rubinstein. Il fut finalement joué à Paris en 1943 avec Mary Marquet (que je m'attendais pas à trouver là). Enfin, en 1954, l'oratorio fut adapté au cinéma par Roberto Rossellini où Ingrid Bergman jouait Jeanne.

J'étais un peu inquiet en m'y rendant car je ne connais que peu la musique d'Honegger et Claudel m'ennuie parfois. Les dix premières minutes de la mise en scène, sans musique ni paroles, ne me rassurèrent guère : on y voit une salle de classe, à la fin d'un cours et l'arrivée de l'homme de ménage qui, peu à peu, s'en prend au plancher et le démolit systématiquement. J'avoue qu'en sortant après la représentation, je n'avais toujours pas compris le pourquoi de cette idée.

Mais, ensuite, le charme opéra. Jeanne, censée être enchaînée dans sa cellule, est rejointe par Frère Dominique, descendu du ciel, avec un livre à la main : c'est la vie de Jeanne dont Dominique va faire la lecture, dans une sorte de flash-back étiré sur onze scènes. Le texte de Claudel est splendide, mêlant citations liturgiques traditionnelles et parler paysan. Mais c'est surtout la musique qui m'a pris : un mélange de diverses traditions : comptines enfantines aussi bien que mélodie romantique et musique rappelant de la musique de film.

Quelques bémols cependant : le fait que Jeanne soit nue pendant la presque totalité de la représentation n'apporte pas grand chose, pour ne pas dire rien. Les passages, nombreux, en latin auraient dû être traduits en sous-titres, car souvent intéressants, voire truculents quand il s'agit de Porcus (Pierre Cauchon bien entendu) : tout le monde ne connaît pas le latin ! Enfin et surtout, les choeurs qui, sans doute, se trouvaient dans la fosse d'orchestre (je ne les voyais pas de ma place) étaient souvent difficilemet audibles. Dommage, car leurs airs semblent très beaux.

Au total, pourtant, une très bonne soirée, surtout pour la musique entendue.

(Choeurs, maîtrise et orchestre de l'Opéra de Lyon. Direction : Kazushi Ono. Mise en scène : Romeo Castellucci. Jeanne : Audrey Bonnet. Frère Dominique : Denis Podalydès.)

jeudi 19 janvier 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Les puits

Nous sommes tous les quatre : je dois avoir onze ans, donc mon frère sept, ma sœur six et ma petite sœur trois.  Nous sommes debout dans le jardin, en été, devant le puits de pneus que ma mère (ou plutôt mon père) avait monté pour y planter des fleurs. On ne voit pas les fleurs et je ne me souviens pus de ce qu'elles étaient. Les glaïeuls et les reines-marguerites étaient en face, de l'autre côté de l'allée, près du petit pêcher. Peut-être s'agissait-il d’œillets d'Inde.

Derrière, on aperçoit l'ancien puits de mine et un restant de crassier arasé. Je suis en short, on voit bien mes jambes déjà arquées. Mon frère et ma sœur aussi. La petite porte une robe courte et tient dans ses bras un chien en plastique, un caniche blanc que nous verrons longtemps avant que le temps ne l'use. Nous plissons un peu les yeux, à cause du soleil. Ma petite sœur, elle, rit aux éclats. Est-ce ma mère ou mon père qui avait pris la photo ?

Pourquoi me revient-elle si souvent en tête depuis quelque temps ?

mercredi 18 janvier 2017

Qu'est-ce que je vous disais !

J'aime toujours autant !


Momentini

- Y a-t-il un sujet sur lequel on dit davantage de banalités que le temps qu'il fait ? Et pas seulement dans les ascenseurs, aux infos aussi. "Il fait chaud !" (Ben oui, c'est l'été). "Il fait froid" (ben oui, c'est l'hiver). "Les vacanciers sont coincés par la neige." (Pas étonnant que l'on trouve de la neige quand on va aux sports d'hiver). Moi, j'aime la neige mais je ne prends pas ma voiture quand elle tombe vraiment, j'aime le chaud mais ne reste pas des heures à me bronzer la couenne sur une plage, j'aime le froid, surtout le sec avec grand soleil et sans vent, comme c'est le cas en ce moment sur Lyon.

- J'ai vu que l'on parlait beaucoup bagnoles en ce moment. Moi aussi, je ne vais pas tarder à en parler ici.

- Vu hier soir à la télévision une très bonne adaptation du Silence de la mer de Vercors, avec un Michel Galabru stupéfiant de vérité et, surtout, sans aucun de ses tics habituels.

- Ma sœur m'a donné des chèques-restaurant qui se terminent fin janvier. Je ne vous dis pas la galère pour les écouler ! J'ai enfin pu consulter la liste des produits que l'on peut acheter avec. Liste totalement absurde. Un exemple : le surgelé (pizzas, plats cuisinés), ça marche. Le lait et l'eau, ça ne marche pas. Ne serait-ce pas encourager la mal bouffe, ça ?

- Passé une demi-journée avec ma sœur et Jean-Claude chez un cuisiniste et dans un magasin de bricolage. Ma sœur entreprend de refaire son appartement , ce qui n'est pas vraiment du luxe. Mais pourquoi cette impression, chez moi, d'étouffer quand je passe plus de dix minutes devant des pots de peinture ?

mardi 17 janvier 2017

Le bonheur (fin)

C'est étrange comme tout le monde en parle alors que peu de gens, dans la rue, en affichent les traces sur leur visage. Étrange aussi comme tous les hommes politiques nous le promettent (pour demain) en prenant ce que l'on appelle des "mines de circonstances". Bref, le bonheur, c'est comme l'Arlésienne, on en parle beaucoup mais on ne le voit jamais !

C'est fou ce qu'on trouve de chansons sur ce thème en se baladant sur internet. Alors voilà, chaque semaine, vous aurez droit à deux d'entre elles, une que j'aime et une ... moins. Vous n'aurez pas de mal à les classer dans l'une ou l'autre des catégories. Allez, soyez heureux !




Libellés

Ceux qui sont curieux  ou observateurs ont pu observer que, sur la colonne de droite de mon blog, apparaissent 57 libellés c'est à dire 57 thèmes principaux de mes articles. J'ai eu, ce soir, l'idée d'aller y jeter un œil et d'en établir le Top Ten :
1. Littérature : 798 articles. Rien d'étonnant, je pense. Je suis même ravi qu'elle arrive en tête.
2. Moi : 673 articles. Ça peut paraître un peu égocentrique mais ce n'est pas le blog du voisin, hein. De plus, j'utilise parfois ce libellé lorsque je ne sais pas trop où caser tel ou tel article.
3. École : 531. Là non plus, pas de surprise. Elle a tout de même eu une certaine importance, une importance certaine même, dans ma vie. Je pense pourtant que depuis trois ans, la périodicité ici a dû sensiblement diminuer.
4. Musique : 475. Rassurant, d'autant plus que ceux qui me lisent savent bien que, sous ce libellé, se cache un grand éclectisme : classique, variété, jazz, et même des détestations.
5. Échange : 468. Là, je suis même content. Parce qu'il y en a eu des échanges, des rencontres surprenantes, des ressentis face à des inconnus croisés et que je ne reverrai jamais.
6. Voyages : 440. Non, non, je n'en ai pas fait autant mais, lors de mes comptes rendus, je distille, je distille, et on y trouve bien souvent plus de photos que de textes.
7. Photo : 329. J'aurai cru qu'il y en avait plus mais, souvent, les photos illustrent des articles classés sous d'autres libellés. Elle tient pourtant une place toujours importante dans mon quotidien.
8. Humour : 327. Merci les Dupond(t) et consorts .....
9. Lyon : 302. Ça suffit : on ne va pas lasser ceux qui n'ont pas la chance d'habiter dans la capitale des Gaules !
10. Cinéma : 297. Même si je n'y vais pratiquement jamais ! Alors, beaucoup de films vus à la télévision, bien sûr, et des hommages rendus à tel(le) ou tel(le) acteur(trice) pour leur prestation ou pour leur disparition.

Finalement, ce classement me convient. D'autant plus que le libellé "(mauvaise) humeur" n'y apparaît pas (214 articles tout de même). Cela vient sans doute du fait que je n'en fais pas toujours part, soit parce qu'elle est trop intime, soit parce que cela n'intéresserait personne.

dimanche 15 janvier 2017

Projet

Ça y est, cette fois, c'est presque sûr : cet été, ce sera la Normandie. Un très ancien ami habitant Paris et à qui j'avais demandé s'il accepterait de nous louer sa maison secondaire, dans les terres,  tient à nous la prêter gratuitement. Si j'ai bien compris, elle se situe dans le Pays d'Auge et, à voir les quelques photos qu'il m'a envoyées, me semble très coquette.

Reste à élaborer le trajet avec, peut-être, une halte nocturne en cours de route pour reposer le chauffeur. Hier soir, chez Jean-Claude, nous avons commencé à consulter des sites pour connaître les incontournables à visiter. Mais si mes lecteurs bretons (donc voisins) ont des idées, qu'ils ne se gênent surtout pas pour m'en faire part.

Et puis, ce sera pour moi comme un retour aux sources : il paraît que mon nom est d'origine normande (lors du séjour à Paris de ma sœur, elle habitait un immeuble où deux autres locataires portaient le même, et tous les deux normands. Et puis un dictionnaire des noms de famille me dit exactement la même chose).

Mon grand oncle avait débuté un arbre généalogique qu'il avait réussi à remonter jusqu'au début du XIX° siècle. Après, plus rien dans la région stéphanoise. Or c'est justement à cette époque que, pour construire la première ligne de chemin de fer marchandises (entre Saint-Étienne et Andrézieux) en 1823, la compagnie avait fait appel à des ouvriers... normands.

Alors voilà, je peux dire : mes ancêtres les Vikings, même si physiquement, ça ne colle pas vraiment. Mais bon, les Normands sont aussi passés par la Sicile !

samedi 14 janvier 2017

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (174)


Vade retro, retro !

Enfin, me disais-je in petto un hommage à Michèle Morgan sur une chaîne publique ! C'était hier soir sur France 3. Plein de bonne volonté, je me suis installé avec Frédéric devant la télévision. Las, j'ai vite déchanté : hormis dans ses interviews de vieillesse, la belle m'a paru un peu chochotte, voire très Marie-Chantal, posant davantage qu'elle ne se montrait sincère, à mon avis.

Et puis que ces extraits de films m'ont paru mièvres et compassés ! Je garde une petite tendresse pour Fortunat, sans doute à cause de Bourvil, bouleversant dans son rôle. Mais Dieu que La Symphonie pastorale, avec Pierre Blanchar, a vieilli ! A revoir ces images, j'ai ressenti la même déception qu'à la relecture, il y a peu, du roman qui m'avait pourtant tellement bouleversé dans ma jeunesse. Il vaut mieux, parfois, ne pas se retourner.

vendredi 13 janvier 2017

Creusez vous les méninges !

Cette manie absurde de rajouter un "e" à un nom de métier masculin pour le féminiser ! Auteur, par exemple, devient "auteure", que je trouve particulièrement laid. Mais pourquoi pas lorsque le féminin n'existe pas, ou se cache dans le masculin. On pourrait tout aussi bien d'ailleurs ne changer que l'article, comme pour élève par exemple.

Mais l'autre jour, j'ai eu l'impression de toucher le fond en voyant écrit "collaborateure" ! J'étais pourtant absolument persuadé que collaboratrice existait. Je devais sans doute me tromper ! Pour moi, c'est de l'absolue imbécillité !

A ce moment-là, Mesdames ces féministes que je n'aime pas parce que les vrais problèmes des femmes, leurs vraies priorités, ne sont pas là, mais où d'autres, plus intelligentes et moins snobinardes que vous, les situent et se battent, pourquoi ne pas se lancer et créer de nouveaux mots, des beaux, des évocateurs, des qui font rêver, des bien à vous, plutôt que de toujours, bien que vous en ayez, prendre le masculin comme référence ?

Les Filles de l'ombre

En quittant un roman aussi passionnant que celui de Mendoza, il est toujours difficile d'en choisir un autre. Trop intéressant, il nous fait vite oublier le précédant. Trop quelconque, il nous ennuie. Alors, comme souvent dans ces cas-là, j'ai opté pour un livre court, sans grand danger donc. Un recueil de nouvelles de surcroît. Pas le temps de se créer un nouvel univers.

Les Filles de l'ombre sont l’œuvre de Mathieu Térence  qui, pour lui, a obtenu en 2002 le Prix de la Nouvelle de l'Académie française. Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur et je crois bien que je vais en rester là avec lui.

Dix histoires courtes donc au style souvent alambiqué et profondément réfrigérantes, à la limite du malsain. Je ne déteste pas en lisant un peu de cet épice-là, comme chez Yoko Ogawa qui sait si bien le doser. Mais là, ça ne prend pas. La trop grande sophistication tue tout. Bref, je me suis profondément ennuyé.
(Mathieu Térence, Les Filles de l'ombre. Ed. Phébus libretto.)

jeudi 12 janvier 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Sueurs froides

Je l'avais appelée pour lui adresser mes vœux. Je l'avais trouvée un peu froide, disons distante. Peut-être à cause d'un silence un peu prolongé de ma part. Après tout, elle était l'ancienne infirmière de ma mère et s'est occupée d'elle, même après avoir pris, elle, sa retraite.  Mais que lui dire ? Ce n'est pas vraiment une proche et pas du tout une intime.

Elle m'avait dit avoir des problèmes avec son nouvel opérateur téléphonique : depuis qu'elle est passée chez Free, son portable ne fonctionne plus, soit depuis trois semaines. Je lui ai appris l'existence d'une boutique, la première sur Lyon. Elle y est allée, et on l'a installée devant un ordinateur, elle qui n'en a même pas un à domicile, et laissée se débrouiller seule.

Elle m'a rappelé pour m'en faire part et pour me demander de passer chez moi pour que je règle ça sur mon propre ordinateur. Là, sueurs froides : je ne suis pas tout à fait une bille mais pas loin. Alors, je lui ai proposé que nous retournions ensemble à la boutique, en lui conseillant de bien prendre avec elle tous ses codes ci ou ça. C'est ce que nous avons fait cet après-midi.

Et là, j'ai compris pourquoi, hier, elle avait été mise sur la touche. Lorsqu'on lui a demandé la raison de sa visite, elle a lancé un agressif : "Je voudrais bien que ça marche !". Tête de l'employé qui, à toutes ses questions, s'entendait répondre la même chose : "Je voudrais bien que ça marche !", sur un mode de plus en plus sec.

Alors, j'ai pris la parole, plus poliment, et tenté d'expliquer ce que j'avais réussi à comprendre. On nous a orientés sur un autre employé qui a fini par découvrir que son appareil, déjà ancien, fonctionnait très bien mais n'avait pas été débloqué par Orange. Re sueurs froides ! Je la voyais déjà me demander de l'accompagner chez Orange ! Alors, je lui ai suggéré d'acheter un autre portable à la Fnac toute proche. Elle en a choisi un à 9 euros 99, le moins cher mais qui lui conviendra parfaitement, vu l'usage qu'elle en fait.

Après encore un épisode pour comprendre comment insérer sa carte sim dans le nouvel appareil (et ce n'était vraiment pas évident, même pour le vendeur), voilà que tout fonctionne ! Ouf ! J'aime ces après-midi de merde !

mercredi 11 janvier 2017

Contraste

En me rendant au cimetière de famille, l'autre jour, j'ai eu l'idée de prendre cette photo qui parle d'elle-même et présente une des particularités de la commune.

Au premier plan, la tombe des adeptes d'une secte catholique apparue au XIX° siècle et toujours présente de façon discrète sur son territoire. A l'arrière-plan, le tombeau des barons du lieu. Belle différence de conception d'une sépulture ! On pourrait cependant mal interpréter ce que l'on voit sur cette photo.

J'ai connu ces gens de la secte qui, dans mon enfance, vivaient tous sur la même colline et comportaient dans leur rang tous les corps de métier dont ils avaient besoin. Ils étaient pourtant parfaitement intégrés à la ville du village, même s'ils avaient leurs rites à eux, par exemple faire les foins en "communauté", les femmes portant une sorte de serre-tête en torsades de couleur, ou porter eux-mêmes leurs morts jusqu'à cette sépulture.

J'ai connu aussi le dernier baron et son épouse alors que je devais avoir six ou sept ans, eux étant déjà des vieillards. Régulièrement, à la sortir de la grand messe du dimanche, ils s'attardaient un moment sur la place devant l'église et bavardaient avec tous. J'avais droit, de la part du  baron, à un gentil ébouriffage de ma tignasse avant que ma grand-mère ne m'emmène à la pâtisserie pour rompre le jeûne obligatoire si l'on voulait communier.

Alors, tous de braves gens ? Oui, sans aucun doute. Un seul bémol : au sommet du tertre de terre, une femme de la secte s'est installé un vrai caveau avec son nom gravé : c'était celle à qui je "volais" les châtaignes en face de la ferme de mes parents, châtaignes qu'elle ne ramassait jamais mais qu'elle ne voulait pas que l'on touche.  Je préfère tous les anonymes enterrés à ses pieds !


La Ville des prodiges

Par un hasard total, il se trouve qu'aujourd'hui est l'anniversaire d' Eduardo Mendoza (74 ans), l'écrivain catalan dont je viens de terminer un des romans les plus célèbres : La Ville des prodiges. Célèbre à juste titre parce que passionnant. Un de ces livres dont on a hâte de connaître la conclusion tout en redoutant d'en tourner la dernière page. En ce moment, j'ai vraiment de la chance avec mes choix de lecture !

L'histoire se déroule à Barcelone, de 1888, date de la première Exposition universelle dans cette ville, à 1929, date de la seconde. Elle retrace l'itinéraire hasardeux d'un petit paysan pauvre, Onofre Bouvila, qui deviendra, par son intelligence et par des moyens moins glorieux, l'homme le plus riche de la ville. Épopée picaresque à l'écriture classique et prenante (même si j'ai parfois eu du mal à identifier dans certaines phrases quel personnage représentait le pronom "il". Est-ce la faute du traducteur ?).

On se sent tantôt chez Zola, tantôt chez Eugène Sue,  avec l'humour en plus, parfois chez Garcia Marquez. Et il est passionnant de voir l'évolution de cette ville à cette époque qui, comme la nôtre, a vu de nombreux bouleversements et de belles avancées.
(Eduardo Mendoza. La Ville des prodiges. Ed. du Seuil. Trad. de Olivier Rolin.)

mardi 10 janvier 2017

Le bonheur

C'est étrange comme tout le monde en parle alors que peu de gens, dans la rue, en affichent les traces sur leur visage. Étrange aussi comme tous les hommes politiques nous le promettent (pour demain) en prenant ce que l'on appelle des "mines de circonstances". Bref, le bonheur, c'est comme l'Arlésienne, on en parle beaucoup mais on ne le voit jamais !

C'est fou ce qu'on trouve de chansons sur ce thème en se baladant sur internet. Alors voilà, chaque semaine, vous aurez droit à deux d'entre elles, une que j'aime et une ... moins. Vous n'aurez pas de mal à les classer dans l'une ou l'autre des catégories. Allez, soyez heureux !




lundi 9 janvier 2017

Une autre !

Plus courte et plus simple, celle-ci :

Combien de gouttes d’eau peut-on mettre dans une verre de 25cl vide ?

Enigme

Comme Plume et Cornus ne semblaient pas d'accord sur les fractions, cela m'a rappelé une énigme que je vous soumets :

Un vieux berger dit à sa femme:
-  Lorsque je vais mourir, il faudra partager tous mes moutons entre nos enfants. Notre ainé aura droit à la moitié de mon troupeau, notre cadet devra en recevoir le tiers, et enfin 1/9 reviendra à notre plus jeune fils.

Quelques mois plus tard, le berger meurt. Au moment de sa mort le troupeau compte dix-sept moutons. La famille se rassemble ensuite pour faire le partage des moutons. A combien de moutons chacun des trois fils aura-t-il droit ?

dimanche 8 janvier 2017

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (173)

Je préfère nettement, mais la comparaison n'est pas très équitable !


Et un peu de musique, ça vous dirait ? (172)

De son vrai nom Georgette Boué , Géorgi Boué de son nom de scène. Une cantatrice française très prisée dans les années 40. Frédéric m'a annoncé sa mort, ce 5 janvier, à 98 ans. Il était persuadé que je la connaissais. Je n'en avais jamais entendu parler. Et vous ?


samedi 7 janvier 2017

Allô

 Encore un mot que l'on prononce tous les jours sans même y penser. Au japon, on dit, paraît-il, "moshi moshi", en italien "pronto", en espagnol "digame", en russe "anno". 

Le mot viendrait de "hallow", que les marins anglais employaient pour se saluer d'un bateau à l'autre ou, selon d'autres, que les bergers anglais lançaient au XI° siècle pour rassembler leurs troupeaux. D'autres pensent même en trouver l'origine dans le hongrois "hallom" (je vous entends).

Hallow aurait donné le "hello" des anglo-saxons qui, francisé, serait devenu allô en 1890. La première ligne téléphonique date de 1877 et ce serait, selon la légende, Thomas Edison, inventeur du télégraphe et du phonographe, qui l'aurait le premier employé pour répondre au téléphone.

Moi, tu sais....

Hier, chez Emmaüs (livres). Ils ont réaménagé le sous-sol, cette caverne d'Ali-Baba dont j'avais montré une photo et que j'aimais tant parce que c'était un vrai capharnaüm. Petites tables de lecture, quelques fauteuils, classement plus rigoureux des livres. Bref, ça me plaît nettement moins même si c'est plus pratique.

En général, la règle, c'est le silence. Chacun est plongé dans ses recherches, dans ses rêves, dans son exploration. Un côté église. Mais hier, il y avait une bonne bourgeoise en fourrure (une fourrure à Emmaüs !) accrochée à son portable. Et bien sûr, tout le monde profitait de la conversation :

"Alors moi, tu sais, je ne lui ai rien dit. Puisqu'elle ne me disait rien, je ne lui ai rien dit. Tu me connais ! Je ne suis pas du genre à poser des questions. Quand on ne me dit rien, je ne demande rien. Du coup, je ne sais pas. Je te tiendrai au courant si j'arrive à savoir quelque chose. "

J'ai cru comprendre que la conversation se terminait là. Mais pas du tout. Ça a continué de longues minutes sur le même mode impudique et con. J'ai abandonné le sous-sol pour le rez-de-chaussée où il y a aussi quelques rayonnages de livres. A peine étais-je arrivé qu'elle remontait elle aussi, téléphone toujours collé à l'oreille. Je suis reparti sans rien acheter, ce qui est plutôt rare.

vendredi 6 janvier 2017

Carnet rose

J'ai beaucoup parlé, ces derniers temps, du décès de personnalités. Mais il y a aussi des gens qui naissent ! Par exemple, rien que pour aujourd'hui, 6 janvier, ils ne manquent pas (même si certains, ceux dont le nom est suivi d'un +, sont morts depuis longtemps) :
- Thierry Ardisson (animateur télé)
- Rowan Atkinson (acteur)
- Léonce Bourliaguet (écrivain) +
- Berthe Bovy (actrice) +
- Capucine (actrice) +
- Adriano Celentano (chanteur)
- Paolo Conté (compositeur)
- Jeanne d'Arc (bergère et sainte) +
- Jacques-Etienne de Montgolfier (inventeur) +
- Gustave Doré (dessinateur) +
- Marie Dorval (actrice) +
- Andréa Ferréol (actrice)
- Olga Georges Picot (actrice) +
- Roger Lapebie (cycliste) +
- Frédéric Lodéon (animateur radio)
- Romain Sardou (écrivain, fils de...)
- Alexandre Scriabine (compositeur) +
- Alan Stivell (chanteur)
- Elizabeth Teissier (astrologue)
- Claude Favre de Vaugelas (académicien) +

Vous connaissez ?

Enfanterie

Ce matin, j'ai croisé des gamins du primaire tout près de chez moi, cartables sur le dos, bonnets sur la tête, gants de laine à leurs petites mimines, donnant des coups de pied dans une canette qu'ils envoyaient dinguer un peu plus loin. J'ai cru qu'ils parleraient de leurs cadeaux de Noël ou du dernier cri de la technologie, mais non : ils étaient beaucoup plus sérieux et donnaient chacun leur avis sur la maîtresse qu'ils avaient l'air de bien aimer. Finalement, rien ne change vraiment.

Cela m'a rappelé le trajet de chez moi, en dehors du village, jusqu'à la classe. Un trajet assez long que je n'aimais pas faire dans le noir, le soir venu : il n'y avait pas un seul lampadaire après la dernière maison du village. Le matin, tout allait bien. Un bonjour à ma tante qui aurait été vexée que je ne passe pas tous les jours et qui, pour me récompenser, me donnait quelques bugnes quand c'était l'époque, bugnes qu'elle remisait par plats entiers dans son escalier de grenier.

Après chez elle, il y avait un trottoir et, chaque jour, je comptais mes pas en passant bien sur le rebord, en équilibre. Si j'arrivais à tel endroit avant vingt, par exemple, et si je ne tombais pas, cela voulait dire que la maîtresse serait de bonne humeur, que la journée serait agréable, que la dictée ne serait pas trop difficile. Parfois je retrouvais ma toute première fiancée (qui ne l'a jamais su) (et qui fut aussi une des dernières) : elle s'appelait Béatrice. Oui, oui, comme celle de Dante ! Et je la trouvais très belle !

Et puis, m'est revenue aussi la phrase rituelle, tellement bizarre dans sa construction sans article, entendue chaque soir et qui mettait fin à tout jeu ou à toute station plus longue devant la télévision : " Allez, va te coucher: demain, tu as école !"

jeudi 5 janvier 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Addio, maestro

Bien que (et, je vous préviens, je vais écrire une ineptie), je n'aie jamais vraiment compris à quoi servait un chef d'orchestre, surtout pour un orchestre de renommée internationale, j'avais une tendresse particulière pour Georges Prêtre qui vient de poser sa baguette à 92 ans.

Peut-être parce que c'est le premier que j'ai connu, par Pierre. Peut-être parce que j'aimais son caractère à la fois bonhomme et très exigeant. Il y a comme ça des gens qui vous marquent sans que l'on sache vraiment pourquoi.


mercredi 4 janvier 2017

J'y pense et puis j'oublie

Souvent dans la journée, je me dis, devant telle ou telle situation, en entendant telle ou telle chose ou en lisant telle ou telle autre : "Tiens, ça ferait un beau sujet de billet ! Je m'en souviendrai !" Bien sûr, je ne note pas mon idée : j'ai presque oublié l'utilisation du stylo au profit de l'écran et des petites touches noires du clavier.

Et puis, quand je suis devant ce clavier, psittt, l'idée s'est envolée. Rien, le trou noir, la page blanche. J'essaie de revoir mentalement ce que j'ai fait dans la journée ou la veille mais ça ne revient pas. C'est le cas ce soir : une très bonne idée, selon moi, hier soir. Le vide sidéral maintenant. Bon, alors, à demain....

mardi 3 janvier 2017

Placebo ?

Écrire pour évacuer son mal-être, son spleen, sa nostalgie (non, celle-là, je la garde), sa mélancolie. Oui, ça marche, disaient-ils à la radio ce matin, et je confirme : les débuts de ce blog n'ont pas eu d'autres raisons d'être, même si depuis, je suis passé à autre chose. Des recettes, il y en a mais celle-là est efficace et apporte en plus du plaisir, une forme de bonheur tranquille.

Cela m'a rappelé une élève, il y a des années, qui, bien qu'extrêmement intelligente, était complétement inhibée lors des contrôles écrits et, dans une même mesure, lors des prises de paroles. Trop timide ? Trop émotive plutôt.

Alors un jour, j'ai eu l'idée de lui donner une recette dont l'idée avait germé à l'instant dans ma tête. Je cherchais surtout à la rassurer, à lui faire comprendre que je l'écoutais, que je comprenais ses difficultés. Mais je ne croyais guère à l'efficacité de cette recette.

Je lui avais conseillé, lorsqu'elle se bloquait en classe, de fermer un instant les yeux et, mentalement, de se transporter dans un lieu rassurant pour elle, sa chambre par exemple, un lieu où elle ne connaissait pas ce stress et où elle réussissait sans difficulté. Et puis, au bout de quelque temps, l'inverse : fermer les yeux dans sa chambre et s'imaginer au milieu des autres. Si le blocage apparaissait, il suffisait de rouvrir les yeux pour retrouver son cadre familier.

J'avais oublié ce conseil lorsqu'elle vint me trouver un jour à la fin du cours. Elle avait appliqué à la lettre et consciencieusement la recette et me dit s'en trouver nettement mieux. Effectivement, ses notes grimpèrent très vite et elle parvint même peu à peu à lever la main pour, volontairement, intervenir oralement. Était-ce un effet placebo ? Je n'en sais rien. L'essentiel, c'est que ça ait marché.

lundi 2 janvier 2017

Disco

Encore du kitsch et, cette fois-ci, pas toujours de très bon goût, je le reconnais volontiers. Je suis resté scotché l'autre soir devant la télé, à regarder une émission sur les années disco, en gros les années 70.

Pourquoi scotché ? Si l'on calcule bien, les années 70 correspondent à ma jeunesse déjà un peu indépendante (départ de chez mes parents et fréquentation des boîtes de nuit). Alors, j'ai écouté tous ces tubs (dont, pour certains, j'aurais été bien incapable de citer les interprètes), j'ai dansé des nuits presque entières sur cette musique facile mais entraînante, j'ai fait des rencontres, la plupart passagères, sur ces pistes de danse...

Alors, voilà, je me revoyais mince, chevelu, plein d'illusions, chemises à col pelle à tarte, pantalon pattes d'éléphant (très évasé en bas, très très serré en haut), maxi-manteau et sous-pull en acrylique aux couleurs acidulées, inondé de patchouli ou de Brut de Fabergé. Il faut bien que jeunesse se passe !

Je dois avoir encore quelques photos de cette époque, mais pas question que je vous les montre !


Le bonheur

C'est étrange comme tout le monde en parle alors que peu de gens, dans la rue, en affichent les traces sur leur visage. Étrange aussi comme tous les hommes politiques nous le promettent (pour demain) en prenant ce que l'on appelle des "mines de circonstances". Bref, le bonheur, c'est comme l'Arlésienne, on en parle beaucoup mais on ne le voit jamais !

C'est fou ce qu'on trouve de chansons sur ce thème en se baladant sur internet. Alors voilà, chaque semaine, vous aurez droit à deux d'entre elles, une que j'aime et une ... moins. Vous n'aurez pas de mal à les classer dans l'une ou l'autre des catégories. Allez, soyez heureux !




dimanche 1 janvier 2017

1er janvier 68 : les voeux de Brel

« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir.
Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer,
et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil,
et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir
Je vous souhaite de résister à l’enlisement,
à l’indifférence
et aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, 
car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux,
car le bonheur est notre destin véritable. »
 
49 ans plus tard, je n'y changerais pas un mot !