Bulle d'amer. Ce matin, sous la douche. Pensé à Jean-Luc, mort du sida il y a déjà si longtemps. A sa sépulture, nous avions lu la conclusion des Mémoires d'Hadrien, "anima vagula blandula...". Hier, Oceania a proposé du Yourcenar, avec la belle mosaïque des colombes, de la villa de Tivoli. Il a fallu la nuit à la bulle pour éclore.
Et tout de suite après, pensé au très beau texte de Jean de la Croix, " Je sais qu'un grand amour m'attend", lu aux funérailles de Pierre. Pensé à Pierre, à sa fin, végétative, transformé en légume qui ne sait peut-être pas qu'il va mourir. Boule d'épouvante dans la gorge, sanglot qui étouffe et ne sort pas, gouffre sous moi, tout à coup, comme un coup de poing. Je ne m'y attendais pas. Avant que de reprendre raison, un peu plus égratigné.
Combien de bulles encore?
Un pas après l'autre.
RépondreSupprimerBises, J.
En essayant de ne pas....tomber. Merci, J.
RépondreSupprimerJe me souviens aussi : la violence des larmes et de la douleur qui saisissent brusquement, à l'improviste, comme un coup de poing à l'estomac.
RépondreSupprimerMais les bulles, quand elles s'envolent, c'est joli.
Pas toutes. Pour certaines, on est content quand elles éclatent. On les aiderait, même.
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