mardi 13 janvier 2009

Bulle.

Bulle d'amer. Ce matin, sous la douche. Pensé à Jean-Luc, mort du sida il y a déjà si longtemps. A sa sépulture, nous avions lu la conclusion des Mémoires d'Hadrien, "anima vagula blandula...". Hier, Oceania a proposé du Yourcenar, avec la belle mosaïque des colombes, de la villa de Tivoli. Il a fallu la nuit à la bulle pour éclore.

Et tout de suite après, pensé au très beau texte de Jean de la Croix, " Je sais qu'un grand amour m'attend", lu aux funérailles de Pierre. Pensé à Pierre, à sa fin, végétative, transformé en légume qui ne sait peut-être pas qu'il va mourir. Boule d'épouvante dans la gorge, sanglot qui étouffe et ne sort pas, gouffre sous moi, tout à coup, comme un coup de poing. Je ne m'y attendais pas. Avant que de reprendre raison, un peu plus égratigné.

Combien de bulles encore?

4 commentaires:

  1. En essayant de ne pas....tomber. Merci, J.

    RépondreSupprimer
  2. Je me souviens aussi : la violence des larmes et de la douleur qui saisissent brusquement, à l'improviste, comme un coup de poing à l'estomac.

    Mais les bulles, quand elles s'envolent, c'est joli.

    RépondreSupprimer
  3. Pas toutes. Pour certaines, on est content quand elles éclatent. On les aiderait, même.

    RépondreSupprimer